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3 questions à Eli Commins, directeur du Lieu Unique à Nantes

3 questions à Eli Commins, directeur du Lieu Unique à Nantes

À l’occasion du troisième opus de « 3 questions à… », Valentin Schmite a eu l’honneur de rencontrer Eli Commins, directeur du Lieu Unique à Nantes.

« 3 questions à… » une série de portrait proposée par Valentin Schmite, co-fondateur et directeur général d’Ask Mona, à travers laquelle il vous emmène à la rencontre de personnalités inspirantes du monde culturel.

Qui est Eli Commins ?

Dès 2002, Eli Commins mets en scène des performances théâtrales transmédia. Eli Commins a œuvré au Ministère de la Culture à la création numérique et aux formes transdisciplinaires, suite à quoi il devient directeur du Lieu Unique en 2021.

Le Lieu Unique

Le Lieu Unique est à la fois un centre culturel et une scène nationale, créé en 2000. Il a la particularité de se situer dans l’un des anciens bâtiments de la biscuiterie nantaise LU. Les visiteurs s’y rendent pour assister à des représentations de danse, de théâtre, à des concerts, mais aussi pour découvrir de nombreuses expositions. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Lieu Unique.

Quelle a été l’expérience ou le moment décisif qui vous a conduit à vous engager dans le secteur culturel ?

Je suis entré dans le secteur artistique et culturel par l’écriture théâtrale, qui est arrivée de manière assez spontanée. Cette expérience m’a ensuite conduit vers des créations scéniques atypiques, dont le mode de production et de diffusion n’entrait pas de manière évidente dans les cadres habituels du spectacle vivant. C’est à partir de là que j’ai commencé à m’intéresser au fonctionnement des lieux culturels, puisqu’il a fallu imaginer ensemble comment rendre ces créations possibles.

Quel est le projet mené au Lieu Unique dont vous êtes le plus fier ?

Ce que j’aime le plus au LU, c’est sa vitalité et sa capacité à rassembler des personnes venues là pour des raisons différentes. Cette pluralité devient tangible lorsque les multiples espaces sont investis en même temps et que toute la scène nationale se transforme en une ruche artistique ouverte et généreuse. Je me souviens d’une soirée récente lors de laquelle le public pouvait assister à un spectacle de danse dans la grande salle, passer par un des ateliers voir une proposition autour de poètes contemporains, découvrir une performance dans le lieu de vie, pour finir par un ball voguing qui a fait date. A la fin, on ne savait plus qui était venu pour quoi, tout le monde se parlait, on dansait, tout en percevant la portée symbolique du ball, qui, sous cette forme, était une première à Nantes.

À quoi ressemblera votre institution en 2050 ?

Les crises climatiques et écologiques posent dès aujourd’hui un défi majeur, qui va nous amener à revoir notre modèle, tant dans le rapport au public qu’aux artistes et à la création. Ce sera à nous de porter les imaginaires qui nous porteront vers ce monde nouveau, ce qui passera aussi par un dialogue avec toutes les pratiques artistiques et culturelles du moment, d’où qu’elles viennent. Inventif, ouvert, libre, le LU l’est déjà, j’espère qu’il le sera encore plus à l’avenir.